Je vous invite à lire plusieurs extraits d’un article écrit dans la revue valérianne (n°151 septembre/octobre 2021). L’auteur de l’article a rencontré le docteur Cécile Bolly, guide-nature, photographe et auteure de nombreux livres sur les arbres. Vous pouvez obtenir plus d’informations sur les formations via le site : www.ressort.hers.be
» La nature est très riche d’images et de symbole qui permettent de comprendre des choses qu’on n’aurait pas comprises autrement; elle permet ainsi de guérir les humains en les inspirant dans leur cheminement intérieur ».
« Mieux appréhender ce qu’est mourir au contact de la nature. »
« Mourir n’est pas un échec ! Lors de nos activités poursuit Cécile Bolly, nous sommes également attentifs à favoriser ce qui nous aide à prendre soin de nous. C’est le cas de notre nutrition – dont la médecine s’occupe jusqu’à présent très peu. Il peut, par exemple, s’agir de proposer une nourriture végétarienne, lors d’une journée, afin que chacun réfléchisse au contenu de son assiette. Ou bien aborder la dimension symbolique de la nourriture. J’aime commencer un repas par un rituel zen qui consiste à manger les trois premières bouchées en se reliant à une dimension chaque fois particulière de la nourriture. On mastique la première bouchée dans la gratitude à témoigner envers ceux qui nous ont nourris. Depuis nos parents et nos éducateurs jusqu’aux agriculteurs qui ont cultivé pour nous , en passant par ceux qui ont construit les routes pour que les camions puissent rouler, etc. La deuxième bouchée est mangée avec la conscience que c’est à nous maintenant qu’il incombe d’être nourriture pour le monde – pas juste donner à manger, mais être nourriture par notre manière de vivre, de partager, d’être soucieux des autres. La troisième bouchée, enfin doit nous rappeler qu’elle est peut-être la dernière et que, si c’est le cas, ce que nous avons encore à vivre doit être vécu pleinement. Il peut paraître bizarre que de penser, chaque jour, que nous allons mourir mais c’est justement ce qui nous met du côté de la vie. Se rappeler que nous allons mourir, c’est se rappeler de vivre pleinement. »
« Le Dr Bolly précise qu’il a un certain nombre d’années, elle a eu la chance de rencontre un pédagogue médical canadien nommé Georges Bordage qui, à la fin de sa carrière, résumait à ceci ce qu’il avait encore à nous dire : »Creusez un sillon , choisissez-en un et creusez-le, vous découvrirez le monde entier! » Mois , j’ai choisi l’éthique, surtout pour les soignants, même si beaucoup de demandes ont également émané du monde enseignant. Une profession particulièrement méprisée est celle d’agriculteur. Comment travailler encore pour l’agro-industrie en prétendant défendre une éthique? Qui comprend aujourd’hui l’immense détresse que cela génère? »